« Le chant d’Amorgen » psaume gallo
Je suis le vent sur la mer, je suis la vague sur l’océan,
Je suis le grondement de l’éclair.
Je suis le taureau puissant, je suis le faucon de falaise,
Je suis la rosée dans le soleil
Je suis un arbre dans le ciel, le dragon devant les armées
Je suis le loup dans la forêt
Je suis le cygne blanc et brillant, le bélier aux cornes d’argent
Le saumon dans les eaux profondes
Je suis le cerf aux sept bois, je suis l’ours des cieux étoilés,
Le hibou du chêne solitaire
Je suis le serpent de l’amour, le corbeau paroles de prophètes,
Le sabot du bétail d’abondance.
Je suis aussi le chant du miel, la vallée profonde aux poissons
L’œil de la lune dans l’étang.
Je suis le sanglier des brumes, je suis la colline dans un homme
L’aile d’un vautour sur le rocher
Je suis la force des armes, je suis la lance des batailles,
Le fils des trois dieux de Danann.
Je suis le fruit des bois pluvieux, l’ombre du repos dans la clairière
L’oiseau dans les blés en prière.
Refrain :
Ô Cùc’hùlain
Quel dieu, quel homme
Est-ce roi
Pour les Tuatha
De Danann
« Le rêve d’un Celte » psaume gallo
D’où vient le vent qui m’entraîne et qui m’emmène,
D’où vient le sang glissant dans mes veines.
Je voudrais tant savoir quel maillon de chaîne,
M’oblige à tant de peine.
Si la montagne me paraît si haute
Que m’accompagne l’aigle son hôte
Et que de l’arbre, debout sur son ombre,
Tombe un espoir, semant ce monde.
Si le levain dont je suis pétri de corps
Pouvait demain réveiller les morts
Je garde au fond de moi le secret d’un sort
De magicien des sons.
Que mon âme s’envole,
Au pays des fées.
Telle une idole sur les nuées
Aux anges émerveillés
La nuit s’étonne, toute apaisée.
Que mes errances, ho ! Mon âme me pardonne,
Soit délivrance si je m’abandonne
Dans le soleil, et la lune qui me guident
Vers l’inconnu des brumes
Quand les vagues bousculent
Mon cœur en dérive
Dans leurs tentacules, voici qu’arrivent,
Les marées qui toujours reviennent à la grève,
Criant secours, je sors d’un rêve.
Entre les pierres qui dessinent le chemin,
Je me sens fier d’être pèlerin
Je fus naguère malgré la soif et la faim
Un bohémien sans terre.
Je reviens, mais je crois,
Que c’est la dernière.
Alors je prie, et je supplie,
Mon intention de voir, la chose première,
L’âme en mon corps, dans son sommeil.
Habillée d’or, qui se réveille.