a-complie
Ainsi, la messe est dite !
Adieu donc.
Quittant le lieu de mes discours, je me retourne
encore une fois vers vous.
« Ité missa est » : vous êtes libres !
Ces derniers mots sonnent la fin d’un office latin.
Il faut partir, même si le coeur est encore là.
Reprendre le chemin.
L’oeuvre ac-complie dépose son histoire dans l’espace d’un temps
afin d’entrer dans la suivante.
Les « complies » sont ce dernier rendez-vous vers l’ultime rituel qui ferme le jour pour accueillir la nuit. Car sortir de n’importe quoi est inévitablement entrer dans quelque chose d’autre.
« Que la Paix soit avec vous » poursuit le célébrant. Pourquoi ?
C’est que l’apaisement ne pourra naître que de l’accomplissement. Ainsi les complies, entre plénitude et complétude s’offrent là en compliements à soi-même, en remerciement à son environnement et sans limite de plans auxquels notre conscience puisse accéder.
De cette rencontre naît une gratitude, une sensation de liberté d’où fleurit l’une des formes la plus accomplie : la paix. Chose impossible sans que la mission engagée ne soit terminée.
Cette aventure « intra-livros », je l’abandonne maintenant à vos propres invitations. Elles seront celles du désir propre à chacun et qui rencontrent l’autre au service de son prochain. Et si les livres dit-on, font surtout l’honneur des étagères, que votre état gère cette vérité là en posant ses pages sur celles de votre voix.
Car la contemplation n’est, bien sûr, le privilège d’aucune religion. Un chant arrive sur terre à la manière d’un « crop circle ». C’est instantané, dès lors qu’il décide de se manifester, dans le champ qu’il se sera choisi. Ces miracles sont universels, sans propriété, et s’offrent de toute leur beauté à l’entière humanité. Ils sont la projection de notre théâtre intime, sans que pour autant, personne ne soit autorisé à se les réserver. Sinon, autrement, il en sera des chants comme des semences : destinés à la stérilité.
Ce livre est l’oeuvre fermement assistée de mes deux anges gardiens : l’ordre et la discipline.
Autrement dit, choisir et s’y tenir. Sans quoi, ce ne serait que subir sans rien au bout du désir. Et si j’ai parfois mis du vinaigre dans la béchamel, c’est afin que la sauce stimule le palais de l’appétit littéraire.
Malgré, ces chefs d’oeuvres sont pour la plupart des chants en vagabondances, voire en risque d’être perdus, oubliés. En même temps que s’éloignent les rituels qui les ont vus naître. Et faute d’être utiles, ils retourneront au néant, au mieux, en réserve pour d’autres temps.
Alors peuvent-ils encore nous accorder leur pouvoir - et lequel - par le simple fait de leur prêter nos voix ? Oui ! et c’est pourquoi je les mets à votre disposition.
Des messagers qu’ils sont, porteurs de guérison, pour une humanité en menace d’extinction. Ce sont des énergies-thérapies, pour peu, c’est essentiel, que la demande leur en soit faites, dans le respect de l’intention qui les habite.
Voici là 3000 ans de diversité chantée, en temps et lieux d’une émouvante présence.
Ils se posent d’eux-même sur l’autel enchanté de votre sacré-choeur.
Je vous salue - Merci